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DECOUVERTE > Histoire > 2 avril 2020

Épidémies en presqu’île de Crozon

Inédite certainement par son ampleur et par les mesures de confinement prises à l’échelle de la planète, l’épidémie de Covid-19 n’est toutefois pas la première qu’ait connu la presqu’île de Crozon.

D’ailleurs, lorsque, à la fin du IXème siècle, l’abbé Gurdisten rédige la vie de saint Guénolé, il nous rappelle que c’est « une épidémie terrible et soudaine » dans l’île de Bretagne (la grande) qui pousse Fracan, père de Guénolé, à venir s’installer en Armorique. Aux origines de l’histoire du monastère de Landévennec, déjà, on trouve une épidémie…

On pourrait encore citer la peste noire de 1348-1349 qui ravage Quimper où un moine franciscain, Jean Discalceat, lutte contre l’épidémie. Il y est toujours invoqué, sous le vocable de Santig Du. Évoquons aussi l’épisode de la peste d’Elliant, à une date inconnue, dont le souvenir est toujours vivace grâce aux travaux de Théodore Hersart de la Villemarqué. Nul doute que ces pestes ont frappé bien au-delà de ces localités.

Plus proche de nous, à Roscanvel, la maladie décime les troupes franco-anglaises qui assiègent le fort espagnol en novembre 1594. Des 5700 assaillants, il ne reste plus que 800 hommes valides à l’issue des combats. Ils se retirent ensuite à Quimper où se répand « une maladie inconnue, mais contagieuse, qui ne produisait aucune marque extérieure ni aux malades, ni aux morts ». 1700 personnes perdent encore la vie.

Mais c’est surtout de Brest que vinrent les épidémies (typhus, typhoïde, fièvre jaune, choléra…). La maladie arrive à bord des escadres qui reviennent des colonies ou elle accompagne les chaînes de forçats qui rejoignent le bagne. Or les liens entre le port du Ponant et la presqu’île sont incessants. Nombreux sont ceux qui travaillent à Brest, à l’arsenal notamment, et qui ramènent la maladie chez eux. Il y a aussi les échanges commerciaux entre le nord et le sud de la rade. N’oublions pas non plus que la route qui relie Brest au sud de la Bretagne (Lorient, Nantes) et au-delà à Toulon, passe par Lanvéoc, Pentrez, Locronan, Quimper… Marins, soldats, ouvriers emportent avec eux les germes des épidémies. On voit la maladie progresser de jour en jour le long de la route avec ses cohortes de morts, comme lorsque l’escadre de Dubois de la Mothe ramène le typhus de Louisbourg (Nouvelle-Écosse au Canada) en novembre 1757. La maladie finit par traverser la rade. « Dès la première semaine elle enlève 180 personnes à Crozon, 80 à Argol… ». Le 19 mars 1758, elle atteint Saint-Nic, Plomodiern, Locronan… Elle ira jusqu’à Quimper. D’autres vaisseaux apporteront les épidémies dans leurs ponts en 1744, 1746, 1778, 1779…
Le XIXème siècle n’est pas épargné par les épidémies, bien au contraire. Camaret est frappé de choléra en septembre 1834 qui emporte 120 personnes, soit 11 % de la population. En 1849, le choléra toujours frappe Camaret, Roscanvel, Crozon… occasionnant « beaucoup de décès d’enfants, mais peu d’adultes ». Il reviendra encore en 1854. Le 13 janvier 1866, c’est un douanier retraité qui apporte le choléra à Lanvéoc depuis Brest. Une semaine plus tard, la première victime, un enfant de sept ans, expire. La contamination se fait à l’occasion d’un mariage. Jusqu’au 22 février on comptera 21 décès pour 104 personnes infectées, mais l’épidémie ne semble pas se développer au-delà. Puis, en 1888, le choléra cède la place à la variole « qui exerce de graves ravages ».

1893 voit le retour du choléra en presqu’île de Crozon. À Camaret, il éclate le 10 août et touche principalement les villages de Lagatjar, Kerbonn, Pentir, Kermeur… avant de descendre vers le bourg. Il emportera 66 victimes (26 hommes, 17 femmes, 10 vieillards des deux sexes, 13 enfants), mais 201 personnes s’en sortiront guéries. Les médecins accusent les fumières adossées aux habitations, les fontaines propices aux contaminations, la proximité du cimetière dominant le bourg… et l’insalubrité des logements.

On pourrait encore évoquer la grippe espagnole de 1918 qui tue de nombreux jeunes presqu’îliens dans les casernes et hôpitaux brestois. Le nombre des victimes est difficile à établir en raison de l’état de guerre. L’épidémie frappe aussi dans les camps d’internement des civils austro-allemands (Île Longue, Crozon, Lanvéoc). Trois vagues successives s’abattent sur le camp de l’Île Longue : la première, bégnine, en juillet 1918 ; la deuxième en octobre/novembre ; la troisième, la plus sévère, en décembre. Il faudra évacuer certains patients vers l’hôpital maritime où quelques-uns perdront la vie. À Brest, l’épidémie est particulièrement violente en août/septembre. Plusieurs milliers d’individus seront emportés dans les rangs de l’armée américaine, parmi les marins du 2ème dépôt des Équipages ou dans la population de Recouvrance.

Face à ces épidémies, des stratégies de lutte où domine déjà la quarantaine se mettent peu à peu en place.

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